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Il semble minuit quand nous quittons la pointe Nord d’Isabela : nous chaussons nos bottes de 7 lieues, prenons une grande inspiration pour nous donner du courage, ainsi, nous lancons dans votre longue traversee du Pacifique qui nous tend les bras.

Il semble minuit quand nous quittons la pointe Nord d’Isabela : nous chaussons nos bottes de 7 lieues, prenons une grande inspiration pour nous donner du courage, ainsi, nous lancons dans votre longue traversee du Pacifique qui nous tend les bras.

Cap au Sud Ouest pour aller chercher les Alizes qui doivent nous emmener jusqu’aux Marquises. Elle paraissent loin ces iles, 2900 milles soit 300 milles Sans compter que que la traversee Canaries-Antilles, ainsi, elles seront aussi 10° de latitude en-dessous de nous et il faut deja faire un bout de chemin au pres pour aller chercher les Alizes de Sud Est qui doivent nous porter jusqu’a elles … Apres une breve incursion dans l’hemisphere Nord, nous lui disons au revoir, ainsi, rejoignons le Sud qui est une champ de decouverte pour longtemps.

Nous sommes au pres serre pour votre toute premiere partie du voyage mais heureusement la houle n’est nullement trop formee, les vents juste d’une excellente force, ainsi, le bateau avance beaucoup.

Cette navigation ne ressemble en rien a celle que nous avons eu entre Panama et Mes Galapagos. Nous faisons une route avec le environ Sud possible dans le but de pouvoir avoir les Alizes de Sud Est au portant le plus tot possible, ainsi, depuis notre depart des Galapagos, le vent tourne favorablement pour nous de maniere reguliere si bien qu’apres seulement une journee de navigation nous ne faisons plus du enormement Ouest mais du Sud Sud Ouest.

La houle, etonnamment peu creusee, nous arrive sur le quart avant babord, ainsi, le vent oscille entre 18 et 25 n?uds. En fait Je visite que nous avons les conditions ideales concernant le bateau et nous avons d’la chance car Tyloo avance ses 6 nds bien en douceur, sans heurt, gite mais sans exces.

Nous allons faire une descente de plusieurs jours pour atteindre les 10° de latitudes dans de bonnes conditions : c’est important concernant le moral de commencer un tel voyage dans ces conditions. J’suis bien de meme etonne d’la fraicheur de l’air : au moins de Juin a l’Equateur, je ne m’attendais pas a avoir froid des le soleil couche.

Notre bateau ne secoue gui?re trop aussi j’en profite concernant tenter des seances d’ecole a bord qui pour l’instant s’averent plutot breves par manque de patience de l’un et de l’autre.

Alors pendant que tu joues a l’interieur avec ton bateau pirate et ton camion pompier j’en profite pour lire.

J’ai ressorti « Cap Horn a la motocross » de Moitessier, ecrit en 1974, je n’etais meme jamais ne. Ce livre reste passe entre nos mains du pere, puis des miennes, pourra etre le liras tu aussi un jour.

J’ai voyage avec votre livre la totalite des midi a Notre pause dejeuner dans un cafe lorsque j’etais en classe prepa’, un des rares moments d’evasion ma life d’alors. Une maniere aussi de preparer le voyage que nous faisons aujourd’hui ensemble.

Au fil ma lecture je decouvre que nous suivons la meme route a quelques semaines d’ecart, passons par des meme lieux depuis mon depart de France, ces lieux sans visage autrefois me sont maintenant familiers : Gibraltar, Las Palmas, Fort de France, San Cristobal de Panama, Balboa de Panama, San Cristobal des Galapagos.

Moitessier avait mis 33 journees Afin de traverser l’Atlantique et disait avoir trouve la plenitude absolue en mer : ca me depasse car bien que je navigue dans un confort sans comparaison, cette plenitude je ne l’ai nullement trouvee, et ces traversees ont i  chaque fois plutot ete une epreuve, l’epreuve de l’inactivite dans certains metres carres pendant des journees.

J’habite heureux tout de meme de lire que la traversee Panama Galapagos etait deja reputee 40 ans auparavant etre l’une des plus pourries que l’on puisse Realiser sur le Globe a cause des vents et courants contraires, car c’est beaucoup l’impression que nous avons eu nous aussi, votre n’etait donc pas de la malchance !

Aux Galapagos, Moitessier ne mentionne aucun droit de passage, mouille librement ou il souhaite, peche la langouste a tour de bras et mange des tortues de mer librement : il vivait au sein d’ un profond denuement materiel mais la mer etait encore un espace de liberte total et accueillant … tu verras par toi meme comme votre monde a change. Au moment oi? tu auras 40 annees toi aussi, un tel week-end te sera-t-il juste accessible encore ? la mer aussi est en passe de devenir un espace marchant reserve juste a qui peut https://besthookupwebsites.net/fr/curves-connect-review/ payer. Meme Afin de mouiller l’ancre il faudra dorenavant payer comme en Corse ou en Martinique recemment …. Alors imprime toi bien les images de ce voyage que nous faisons.

Lundi 23 Juin : 140 milles, 03°15S 95°23W

Beaucoup de vent, 30nds, houle avec le travers inconfortable.

Je continue ma lecture du week-end de Moitessier : il donne beaucoup de commentaire i  propos des iles des Marquises qu’il a visite, et c’est tant mieux car j’ai oublie de planifier notre atterrissage avant de partir. Cela a son c?ur pour l’anse de Hanavave (votre Baie des Vierges) sur l’ile de Fatu Hiva, alors c’est choisi, nous y serons comme lui, pour le 14 Juillet !

Je trouve amusant ce hasard de les routes qui se croisent et aussi tres pratique de pouvoir suivre les conseils et comparer nos routes et impressions avec ce bonhomme la.

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